Le séminaire parisien de la 1ère Session maritime méditerranéenne s’est déroulé du 16 au 18 novembre. Il était consacré aux Institutions européennes et nationales de la mer.
Une première journée a été dédiée aux Institutions fédérant les professions maritimes avec un focus sur l’industrie maritime et navale française.
Le Président du Cluster Maritime Français (CMF), Frédéric Moncany de Saint-Aignan, a ainsi reçu les auditeurs au siège du CMF rue de Monceau et expliqué aux auditeurs comment le CMF accompagne ses nombreux membres (plus de 430) dans le développement durable et responsable de leurs activités et de leurs projets, en France et à l’international.
Le délégué général adjoint du Groupement des Industries de Construction et Activités Navales (GICAN), Jean-Marie Dumon, a ensuite présenté l’action de fond de ce syndicat professionnel qui fédère plus de 250 industriels du secteur maritime, chantiers navals civils ou de défense, équipementiers, sociétés d’ingénierie, entreprises des énergies marines renouvelables. L’ambition du GICAN qui consiste à élargir son périmètre d’action au-delà de la surface et des eaux sous-marines, pour englober le fond des mers, les rivages et les fleuves a particulièrement intéressé les auditeurs dans le cadre de leur thème particulier d’études consacré aux enjeux des fonds marins en Méditerranée.
Pour la deuxième journée du séminaire, les auditeurs ont pu bénéficier d’intervention des hautes autorités en charge des politiques maritimes. Le préfet Didier Lallement, Secrétaire général de la mer (SG Mer), a présenté aux auditeurs le rôle éminent du SG Mer dans la politique maritime de la France, ses fonctions de coordination des différentes politiques publiques maritimes et l’importance qu’il accorde à l’animation et à la coordination de l’action de l’Etat en mer.
L’Ambassadeur des pôles et des enjeux maritimes, Olivier Poivre d’Arvor, a ensuite expliqué le champ des responsabilités attachées à cette fonction qui a pris une importance considérable dans le contexte de changement climatique et de protection des océans. Les auditeurs ont pu mesurer son action déterminée pour renforcer le poids de la France sur l’échiquier maritime et environnemental de notre monde contemporain. Son expérience passée d’Ambassadeur en Tunisie a également été mise à profit pour étendre les échanges sur les communautés d’intérêt maritimes entre la France et les pays méditerranéens.
Ses interventions sur la question de l’exploitation des fonds marins, sur les négociations internationales en cours et sur la mer Méditerranée, ont apporté des éclairages d’un très grand intérêt pour les auditeurs.
L’après-midi a permis de décrypter les enjeux de la protection de l’environnement en mer et de la transition énergétique en mer grâce aux explications du chef du bureau des écosystèmes marins de la direction de la biodiversité du ministère de la transition écologique, Lucas Leperlier.
Le directeur général des affaires maritimes, de la pêche et de l’aquaculture, Eric Banel, a ensuite détaillé comment il parvenait à promouvoir une meilleure conciliation des différents usages sur un espace maritime de plus en plus convoité, réaffirmant la place de la mer au sein des politiques publiques, tout en veillant à une meilleure protection de nos ressources et de nos milieux marins.
La matinée du troisième jour de séminaire, s’est déroulée à l’Ecole militaire dans le prestigieux amphithéâtre Suffren du Centre d’enseignement supérieur de la marine (CESM).
Une intervention du contre-amiral Marc-Antoine Lefebvre de Saint Germain, directeur du CESM, a tout d’abord détaillé les enjeux majeurs naval et maritime de la France.
Le contre-amiral Jean-Marc Durandau a ensuite présenté la stratégie du ministère des armées pour la maîtrise des fonds marins. Son intervention a permis une parfaite compréhension des enjeux de souveraineté qui y sont associés et des défis humains et technologiques à relever.
Le commissaire en chef Christophe Mommessin, chef du bureau droit de la mer et des opérations aéronavales de l’état-major de la marine, a enfin expliqué aux auditeurs les différentes règles issues de la Convention des Nations-Unies sur le Droit de la Mer (CNUDM) régissant les espaces maritimes et donné aux auditeurs les clés de compréhension des enjeux sous-jacents à la remise en cause de principes fondamentaux de la CNUDM par certains Etats au service d’une prédation assumée des ressources, ou servant des politiques expansionnistes.
Durant l’après-midi, au secrétariat général des affaires européennes (SGAE), les auditeurs ont découvert les actions mises en place par le SGAE pour coordonner les ministères sur les politiques européennes et son travail de mise en cohérence des réponses françaises apportées à Bruxelles.
La prochain rendez-vous des auditeurs de la 1ère Session maritime méditerranéenne est à Toulon le 8 décembre pour un séminaire qui sera consacré à l’action de l’Etat en mer.