Pierre Razoux, directeur académique et de la recherche de l’institut FMES, réagit pour la Croix à l’arrestation d’ « agents » par l’Iran.
L’Iran a annoncé avoir arrêté des « agents » travaillant pour Israël et avoir mis la main sur des armes destinées à être utilisées « dans des émeutes et pour des assassinats ». Le pays fait face à une vague de protestation contre la pénurie d’eau et d’électricité.
À une semaine de la passation de pouvoir du président sortant Hassan Rohani à son successeur Ebrahim Raïssi, le message est double. Ce coup de filet permet à Téhéran « de montrer que les services de renseignements fonctionnent bien », analyse d’abord Pierre Razoux. Ensuite, « cela témoigne d’une volonté de resserrer les boulons pour mettre la responsabilité de ces échecs (des renseignements iraniens, NDLR) sur le dos du gouvernement Rohani, lequel a passé trop de temps à négocier avec les Américains sur le nucléaire et pas assez à assurer la sécurité intérieure. »