Retrouvez l’article paru dans l’Orient-Le Jour du mercredi 2 février dans lequel notre directeur académique, Pierre Razoux, propose son analyse.
Dans la guerre qui déchire le Yémen depuis 2014, l’Iran soutient les rebelles houtis dans leur combat face au gouvernement, soutenu par l’Arabie saoudite. Les tensions sont montées d’un cran ces derniers jours, avec le lancement d’une attaque de missiles contre l’allié régional des Saoudiens, les Emirats arabes unis (EAU). Les Etats-Unis ont dans la foulée décider d’envoyer un navire de guerre dans la zone.
Pour Pierre Razoux, directeur académique de la FMES (Fondation méditerranéenne d’études stratégiques), la force Qods a toujours eu pour objectif d’entraîner des supplétifs pour conduire des opérations asymétriques. “Ce qui est sans doute un peu nouveau, c’est qu’ils les fassent désormais pour les actions navales. Mais avec 200 mercenaires yéménites, ils n’iront pas loin”, dit-il à l’AFP. En revanche, ajoute le chercheur, “le timing de la révélation est certainement déterminé pour tenter de faire capoter les négociations sur le nucléaire iranien en faisant pression sur la délégation américaine”.