Vers une neutralisation de la flotte russe de la mer Noire ?

Arnaud Peyronnet est chercheur associé à la FMES

Résumé

Alors que la marine ukrainienne avait quasiment disparu le 24 févier 2022 au déclenchement des hostilités avec la Russie, elle a mis en place depuis de puissants moyens de déni d’accès pour contrer la supériorité navale russe. L’utilisation croissante par Kiev de drones aériens, de missiles antinavires puis de drones navals lui a permis de mener une guérilla navale contre la flotte russe dans une grosse moitié du bassin pontique. La marine russe est aujourd’hui très vulnérable aux frappes ukrainiennes. Les pertes de bâtiments s’accentuent, tout comme les destructions de ses capacités de réparation alors que ses ports et son trafic en haute mer sont ciblés par les forces ukrainiennes. Face à l’érosion de ses capacités, la marine russe a subi des revers majeurs, tels que la perte en 2022 du croiseur Moskva, navire amiral de la flotte, ou plus récemment la frappe massive contre son quartier général de Sébastopol (septembre 2023). Elle n’est désormais plus en mesure d’assurer la maitrise de la mer Noire et ne peut plus assurer un blocus naval efficace contre les ports ukrainiens. A moins d’un retournement des combats à terre en faveur de la Russie, cette évolution constitue un revers significatif pour Moscou.

Face à ces difficultés, la flotte russe de la mer Noire risque de devoir se réfugier dans le Nord-Est du bassin pontique, voire dans le fleuve Don pour échapper aux frappes ukrainiennes, n’effectuant des sorties que pour procéder à des frappes de longue distance. Ce recul opératif de la flotte russe devrait profiter, par défaut, à la marine turque en mer Noire qui privée de compétiteur immédiat va y accroître sa présence et son influence.

Dès le début de l’invasion russe de l’Ukraine, les forces russes ont cherché à exercer un blocus de la région d’Odessa[1] pour isoler Kiev. La liberté de navigation commerciale y a été contrainte, plusieurs navires marchands étant ciblés dès les premiers jours du conflit. Parallèlement, des rumeurs de débarquement amphibie russe près d’Odessa ont émaillé les premières semaines du conflit, faisant peser une pression supplémentaire sur l’Ukraine. Si le trafic marchand s’est effectivement réduit dans cette région au profit des eaux roumaines et bulgares, suite aux menaces proférées par Moscou, les forces navales russes n’ont jamais été en mesure de maintenir un blocus total des ports ukrainiens. Pire, la perte d’unités précieuses et la stratégie de déni d’accès privilégiée très tôt par Kiev ont conduit la flotte de la mer Noire à se replier au large de la Crimée. L’accord quadripartite de juillet 2022 sur l’exportation sécurisée des céréales ukrainiennes à des fins humanitaires via la mer Noire[2], a consacré ce statu quo, gelant temporairement le conflit dans le bassin pontique.

Les difficultés du blocus naval russe vis-à-vis de l’Ukraine

Le 17 juillet 2023, la Russie a mis unilatéralement fin à l’accord céréalier alors même que les frappes ukrainiennes sur la Crimée s’accentuaient. Moscou avait en effet menacé depuis plusieurs semaines de ne pas reconduire cet accord, se plaignant d’entraves à ses propres livraisons de produits agricoles et d’engrais, notamment vers les pays du Sud global ; la propagande russe souligne alors que les frappes ukrainiennes empêchent la livraison de céréales aux pays pauvres[3]. De plus, Moscou accusait l’Ukraine d’utiliser le couloir maritime ouvert dans le cadre de cet accord à des fins militaires, notamment pour des frappes contre la Crimée annexée. Outre la fin annoncée de cet accord, Moscou avait intensifié début juillet sa campagne d’attaques de drones contre le terminal céréalier d’Odessa, signifiant le raidissement de la position russe en mer Noire après une année de calme relatif sur le front maritime.

Après avoir dénoncé cet accord, la Russie a mis en garde l’Ukraine contre ses velléités de poursuivre les exportations de céréales par la mer Noire, prévenant qu’il n’y avait plus de « garanties de sécurité après l’expiration de l’accord », faisant du nord-ouest de la mer Noire une « zone provisoirement dangereuse » pour le trafic marchand[4]. Joignant le geste à la parole, la Russie a effectué une démonstration de force, coulant « pour entraînement » la corvette ukrainienne Ternopil qui avait été capturée par la marine russe lors de l’annexion de la Crimée en mars 2014. Moscou a également arraisonné début août et pour une courte durée, le cargo Sukru Okan qui, battant pavillon de Palaos, devait se rendre au port fluvial d’Izmaïl dans la région d’Odessa, après avoir appareillé de Grèce[5]. La Russie avait annoncé le 19 juillet qu’elle considérerait comme cible militaire tout navire se dirigeant vers les ports céréaliers ukrainiens de la mer Noire, tout en envisageant le minage des ports ukrainiens[6]. Le 11 septembre 2023, le ministère britannique des Affaires étrangères a ainsi accusé un bâtiment russe d’avoir visé avec deux missiles de croisière de type Kalibr un cargo amarré au port d’Odessa[7]. Néanmoins, la flotte russe de la mer Noire n’a pas mené d’actions spécifiques contre la demi-douzaine de bâtiments marchands ayant fait fi des menaces russes pour transiter vers Odessa. Ces dernières n’ont également pas empêché l’Ukraine de rechercher des voies alternatives maritimes voire terrestres pour l’exportation de ses céréales, si possible sous escorte internationale[8]. L’Ukraine a donc mis en place de nouvelles routes pour ses exportations de céréales (depuis les ports d’Odessa, Chornomorsk et Pivdennyi, ainsi que les ports fluviaux d’Izmaïl et de Reni), violant le blocus naval affiché par les Russes. Des navires marchands quittent désormais au compte-gouttes[9] l’Ukraine pour se réfugier ensuite dans les eaux roumaines, puis longer la Bulgarie avant de franchir les détroits turcs, prenant soin d’éviter les eaux internationales et donc toute interception éventuelle par les forces russes. La faible réaction russe à ces transits de bâtiments marchands vers/depuis Odessa et donc la diminution du risque d’incident associé pourrait d’ailleurs inciter certains pays, notamment le Royaume-Uni[10], à déployer des moyens aériens pour dissuader la Russie de toute aventurisme ultérieur contre ces navires, signifiant là encore le recul des capacités d’action russes.

De fait et malgré les menaces, le blocus naval russe en mer Noire montre aujourd’hui ses limites.

L’attrition constante des capacités navales russes et leurs conséquences

En raison de l’attrition continue de ses moyens, la flotte russe de la mer Noire n’a plus les moyens d’imposer un blocus contraignant qui nécessiterait une permanence à la mer de nombreuses unités navales. Le déploiement de bâtiments dédiés au contrôle de ce blocus exposerait davantage la flotte russe aux représailles ukrainiennes via ses missiles côtiers et ses drones. La Russie ne peut donc que chercher à dissuader les navires commerciaux de se rendre en Ukraine, notamment par un discours très agressif, mais elle n’a plus les moyens de contrôler l’application d’un quelconque blocus.

Depuis mars 2022, la flotte russe en mer Noire a en effet perdu près de 20 de ses bâtiments dont certaines unités majeures : navire amphibie Saratov amarré au port de Berdiansk le 24 mars 2022[11], de même que le LST Novocherkassk et un autre bâtiment endommagé (Kunikov)[12]; croiseur Moskva atteint par des missiles antinavires de type Neptune le 14 avril 2022. Cet évènement traumatique a conduit la marine russe à s’éloigner des côtes ukrainiennes de peur de subir de nouveau le même sort. Elle a dès lors privilégié les sorties à la mer pour des tirs de missiles Kalibr à longue distance ou des rotations logistiques au profit de ses forces terrestres. Elle a toutefois perdu le 17 juin 2022 la corvette Veliky Ustyug et le remorqueur de haute-mer Vasily Bekh par des tirs de missiles antinavires. Le 29 octobre 2022, c’est le chasseur de mines Ivan Golubets qui est endommagé par une frappe de drones. Plus récemment (24 mai 2023), le navire collecteur de renseignement Ivan Khurs a été attaqué et endommagé par trois drones de surface (USV[13]) à 70 nautiques au Nord du détroit du Bosphore.

La contre-offensive ukrainienne du printemps 2023, puis la fin de l’accord céréalier, ont entraîné une très nette accélération des attaques ukrainiennes à l’encontre de la flotte russe. Le 3 août 2023, c’est au tour de la base navale de Novorossiysk d’être ciblée par des drones ukrainiens, endommageant lourdement le LST Olenegorsky Gornyak. Le 4 août, c’est le pétrolier-ravitailleur Sig qui a été détruit par un USV ukrainien dans le détroit de Kerch[14]. Le 12 septembre, la base aérienne de Saki en Crimée, qui accueille l’aviation navale russe et son 43erégiment d’aviation d’attaque est frappée par des missiles[15]. Le 13 septembre, le pétrolier Yaz et le navire civil Ursa Major sont ciblés par des USV en mer Noire[16]. Au même moment, des frappes de missiles de croisière sur la base navale russe de Sébastopol neutralisent le LST Minsk et le sous-marin Rostov sur le Don. Le 20 septembre, le 744e centre de communication de la flotte de la mer Noire à Verkhnyosadove est ciblé à proximité de Sébastopol. Le 22 septembre 2023, c’est cette fois un lieu hautement symbolique, le quartier-général de la flotte russe de la mer Noire, qui a été lourdement frappé par deux missiles de croisière[17], tuant, selon les autorités ukrainiennes, l’amiral Viktor Sokolov, commandant de la flotte de la mer Noire[18]. Le pont de Kerch, vital pour l’approvisionnement de la Crimée puisqu’il sépare la mer d’Azov de la mer Noire, a été attaqué à plusieurs reprises (dernièrement le 17 juillet 2023) entraînant des dommages importants, très pénalisant pour les échanges logistiques entre la Russie et la Crimée.

La destruction prioritaire des navires amphibies russes réduit la menace d’une opération russe de ce type sur les arrières des lignes ukrainiennes, comme cela avait été envisagé par Moscou au début du conflit, et compromet le ravitaillement des forces terrestres russes au Sud de Zaporijjia en cas de percée ukrainienne. L’intensification et l’élargissement des frappes ukrainiennes, y compris en profondeur, coïncident avec une nouvelle stratégie ukrainienne qui considère six ports russes de la mer Noire comme des « zones de guerre » pouvant être indistinctement frappées, outre les ports de Crimée et de la mer d’Azov[19]. Ce ciblage extensif des bâtiments et des infrastructures russes, de leurs capacités de réparations[20] ainsi que des flux logistiques par voie maritime vise à empêcher la Russie d’agir en mer Noire. L’attrition continue de la flotte de la mer Noire font dorénavant de celle-ci une fleet in being[21] qui a de plus en plus de difficultés à conduire des opérations en haute mer. Les transits logistiques vers la Syrie, potentiellement ciblés par l’Ukraine, pourraient également eux aussi être compromis, pénalisant la présence russe en Syrie. Le recul stratégique de la marine russe en mer Noire marque les difficultés de Moscou dans la conduite de la guerre avec l’Ukraine.

Un recul naval stratégique russe qui profitera à la Turquie

La réponse apportée par les armées ukrainiennes à la suprématie navale initiale de la flotte russe en mer Noire, en misant sur des moyens asymétriques (missiles côtiers et drones navals et sous-marins), met en évidence la supériorité du déni d’accès et de la guérilla navale à l’encontre d’un ennemi supérieur dans un espace maritime fermé. La flotte russe de la mer Noire va devoir rapidement s’adapter pour ne pas disparaître, la seule option envisageable à ce stade étant de faire du nord-est du bassin pontique son nouveau bastion, densément maillé de moyens A2/AD[22], tant navals qu’aériens, afin de sauvegarder ses unités précieuses[23]. De fait, l’abandon de Sébastopol pour se réfugier à l’Est de la mer Noire, sur le fleuve Don voire même en mer Caspienne, aurait du sens malgré l’échec symbolique que cela représenterait pour Moscou. L’annonce, le 5 octobre 2023 de la création d’un port militaire russe à Ochamchira, en Abkhazie, va dans ce sens[24]. Ce repli pourrait permettre à la flotte russe de conduire des frappes de précision, via ses missiles Kalibr (1 500 à 2 500 km de portée) et ultérieurement ses Zircon (missiles hypersoniques d’une portée de 1 000 km), depuis ces bastions. Les unités précieuses russes et les convois logistiques disparaîtraient ainsi de la haute mer (limitant leur ciblage par les USV ukrainiens), la flotte de la mer Noire se transformant peu à peu en une flotte semi-continentale qui ne prendrait la mer que ponctuellement pour des salves de tir massives, associées à des frappes de drones guidés. La portée des armements employés permettrait à la marine russe d’atteindre l’ensemble des côtes du bassin pontique, même en restant à l’intérieur des terres. La guerre navale deviendrait alors dans cette région un simple duel d’artillerie à grande distance. La marine russe achèverait dès lors sa transformation en une « marine continentale »[25] déjà initiée il y a quelques années. Cette stratégie du duel à distance a déjà commencé comme en témoignent les attaques russes récurrentes contre Odessa ou les ports fluviaux d’Izmaïl et Reni. Depuis août 2023, la Russie aurait ainsi frappé plus de 120 fois les ports ukrainiens[26].

Ce recul de la flotte russe va profiter à la marine turque qui va se retrouver privée de son principal compétiteur, alors même qu’elle était déjà en nette progression via un processus de « modernisation en profondeur »[27]. La marine turque, essentiellement équipée de frégates légères et de patrouilleurs, ambitionne en effet de devenir une véritable marine hauturière apte à jouer un rôle régional majeur. Les programmes nationaux de construction et de modernisation s’enchaînent, tant pour développer sa flotte sous-marine que sa flotte de surface (projets de frégates multi-rôles et de destroyers, sans compter celui, hautement symbolique du bâtiment amphibie porte-drones Anadolu). Le contraste est saisissant avec une flotte russe de la mer Noire désormais en plein désarroi et sur une trajectoire nette de recul. Dans ce contexte, la Turquie va sans doute accélérer le renforcement de ses activités opérationnelles en mer Noire, tant pour affirmer sa souveraineté sur le champ gazier offshore de Sakarya[28] que pour profiter du repli stratégique en cours de la flotte russe. La Turquie devrait en outre persévérer dans la fermeture des détroits du Bosphore et des Dardanelles au prétexte de la guerre en cours. Cela lui permet en effet d’asphyxier tant la flotte russe de la mer Noire que les unités navales russes présentes en Méditerranée orientale en empêchant les transits et donc les relèves de bâtiments par ces détroits. Cet objectif d’affaiblissement massif des forces navales russes dans la région est partagé par l’OTAN et les Etats-Unis qui ne devraient donc pas s’opposer à moyen terme au maintien de la fermeture des détroits turcs tant que cela va dans le sens de leurs intérêts. Les circonstances lui étant favorables, la Turquie doit donc avancer rapidement pour favoriser une présence de plus en plus importance de ses forces navales dans la région voire territorialiser les espaces maritimes qui lui semblent les plus stratégiques, notamment à l’approche des détroits[29].

Cette nouvelle prédominance navale turque dans le bassin pontique pourrait s’illustrer également au travers de la protection, qui serait assurée par la marine turque, du trafic marchand pour l’exportation sécurisée des céréales. La Turquie, principale puissance à l’origine de l’accord céréalier, cherche en effet à faire revivre cet accord en y incluant la Russie. Ankara reste en effet un intermédiaire entre les deux blocs (via une « neutralité pro-active »[30]) et la Turquie se dissocie du camp occidental en ne soutenant pas l’idée des routes alternatives pour l’exportation des céréales ukrainiennes. Ankara reste toujours très dépendante de Moscou pour ses importations de blé (65% des importations turques de blé viennent de son voisin russe[31]) et a donc intérêt à un accord régional avec la Russie. De fait, un nouvel accord céréalier sous surveillance navale turque pourrait satisfaire autant la Russie (qui bénéficierait d’une pause salutaire dans les actions ukrainiennes contre sa flotte) que la Turquie qui élargirait son influence en mer Noire. Cette situation semblerait diplomatiquement acceptable par Moscou qui dispose d’importants moyens de pression sur Ankara et qui pourrait profiter de l’occasion pour diviser le camp occidental sous prétextes humanitaires. Cette évolution ne pourrait que servir les ambitions de la Turquie à l’égard du bassin pontique et du Caucase comme en témoignent son activisme très fort en Géorgie, son soutien à la récente victoire de l’Azerbaïdjan au Nagorno-Karabakh et son projet d’axe terrestre turcique via le corridor de Zangezour.

* * *

La flotte russe de la mer Noire n’est désormais plus que l’ombre d’elle-même. Ses grandes ambitions des années 2014-2022 ne sont plus atteignables et elle est en passe de perdre l’Ouest de la mer Noire qu’elle voulait considérer comme son bastion. Pire, elle est durement frappée dans ses ports de Crimée et de la mer d’Azov ainsi qu’en haute-mer. De flotte offensive destinée à conquérir les mers chaudes (Méditerranée voire océan Indien), elle n’est plus qu’une fleet in being faisant face à une érosion systématique de ses capacités. Seul le repli vers l’est de la mer Noire, à l’abri d’une bulle de déni d’accès renforcée, semble à même de contrer ce phénomène afin de lui permettre de se concentrer sur un duel d’artillerie à très longue portée avec l’Ukraine. Ce repli signifierait toutefois l’abandon symbolique de la Crimée et de la mer d’Azov par la marine russe[32], ce qui serait le symbole d’un échec naval retentissant. Cette situation profiterait alors à la marine turque qui, grâce à sa neutralité relative, comblerait opportunément le vide maritime laissé par Moscou pour s’imposer comme le seul arbitre naval du Pont Euxin.

La guérilla navale menée par l’Ukraine et les difficultés de la marine russe à y faire face montrent enfin que les « lacs maritimes » que sont devenues les mers fermées se transforment en pièges fatals pour les marines classiques créées pour la haute-mer. Ces espaces maritimes se territorialisent et risquent de faire l’objet d’un contrôle de plus en plus prégnant via l’utilisation massive de drones associés à des moyens classiques de déni d’accès, y rendant le principe de libre circulation maritime de plus en plus difficile à appliquer.


[1] Le trafic maritime marchand à destination de l’Ukraine a été l’objet d’avertissements massifs sur les dangers liés aux combats dans la région.

[2] Signé en juillet 2022 à Istanbul et reconduit tous les deux mois, l’accord permettait à l’Ukraine d’exporter ses céréales par la mer Noire. Il a permis d’exporter près de 33 millions de tonnes de céréales des ports ukrainiens entre juillet 2022 et juillet 2023, en dépit du conflit. Il garantissait en outre la sécurité du trafic des cargos en mer Noire au départ des ports d’Ukraine et imposait une inspection des navires par des représentants des signataires (ONU, Turquie, Ukraine, Russie). Le Figaro, 17/07/2023.

[3] Cette question n’est qu’une illustration de la guerre économique que se livre la Russie et l’Ukraine : la Russie est le premier exportateur de blé au monde et son objectif est d’affaiblir durablement Kiev, pour qui les exportations de céréales sont absolument vitales (5ème exportateur mondial de blé avant la guerre, les céréales représentant plus de 40% des exportations totales de l’Ukraine). The Maritime Executive, 08/11/2023.

[4] Le Figaro, 18/07/2023.

[5] Opex360, 14/08/2023.

[6] AFP, 20/07/2023, Le Monde 20/07/2023.

[7] Opex360, 12/09/2023

[8] L’Ukraine a appelé à une opération militaire sous mandat de l’ONU, voire de l’OTAN. Al Monitor, 29/07/2023.

[9] Une demi-douzaine de navires a ainsi emprunté depuis mi-juillet 2023 un couloir maritime temporaire mise en place par Kiev pour quitter les approches des ports ukrainiens.

[10] Opex360, 12/09/2023.

[11] Al Monitor, 22/04/2022.

[12] The Maritime Executive, 28/03/2023.

[13] Unmanned Surface Vehicle.

[14] Opex360, 14/08/2023.

[15] Le Figaro, 22/09/2023.

[16] Naval news, 14/09/2023.

[17] Le Figaro, 22/09/2022.

[18] La mort du Commandant en chef de la flotte de la mer noire reste encore non confirmée par Moscou.

[19] Ports d’Anapa, de Novorossiisk, de Guelendjik, de Tuapse, de Sotchi et de Taman. New York Times, 07/08/2023.

[20] Celles-ci étant historiquement faibles en mer Noire par rapport aux autres flottes.

[21] Flotte qui reste au port et qui affiche, par cette seule présence amarrée, une forme de dissuasion, sans pouvoir forcément se projeter au-delà.

[22] Anti access/Area Denial.

[23] Sous-marins de type Kilo et unités lance-missiles de croisière qui sont à sauvegarder pour peser ultérieurement dans une perspective post-conflit.

[24] Reuters, 05/10/2023.

[25] La Russie développe un concept de « puissance navale continentale » ; Pierre Rialland, Revue Défense Nationale 2016/5 (N° 790).

[26] Le Figaro, 22/09/2023.

[27] Le réarmement naval dans le monde, Etudes Marines, CESM, janvier 2023.

[28] D’un potentiel de 540 milliards de m3.

[29] Quelles réponses apporter à la territorialisation des espaces maritimes ? FMES, mars 2023.

[30] Al Monitor, 28/08/2023.

[31] Al Monitor, 29/07/2023.

[32] Un contrôle russe à distance via des frappes de missiles et de drones restant très probable.

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