« L’éducation est l’arme la plus puissante que vous puissiez utiliser pour changer le monde » Nelson Mandela
Après leur premier séminaire qui s’est tenu à Rabat et ses jardins enchanteurs au début mois de Mai, c’est à Lisbonne, sur les rives du Tage, que les jeunes auditeurs de la 4ème session méditerranéenne des hautes études stratégiques/Cycle « Jeunes des deux rives » se sont retrouvés pour y suivre le second et dernier épisode de leur formation.
Le compte rendu du séjour à Rabat avait rappelé ce que sont ces SMHES/Cycle « Jeunes des deux rives » et tout le bénéfice qui est tiré de ce rapprochement sans équivalent entre des jeunes civils et militaires issus des dix pays du « Dialogue 5+5 ». Pour mesurer ce bénéfice, il suffisait d’ailleurs de voir la joie qui scintillait dans les yeux des auditeurs de pouvoir ainsi tous se retrouver pour partager cette seconde semaine.
A Lisbonne, à l’instar de ce qui s’était fait au Maroc un mois et demi plus tôt grâce à l’appui déterminant de l’Université Internationale de Rabat, ce second séminaire a pu se réaliser grâce à l’engagement d’un établissement universitaire tout aussi prestigieux : l’Institut Supérieur de Sciences Sociales et Politiques (ISCSP) de Lisbonne. En son sein, c’est tout particulièrement l’action de la Professeure Teresa de ALMEIDA e SILVA assistée par le Professeur Diogo CARDOSO qui est à l’origine de la préparation et de l’exécution de ce qui a été une semaine exaltante à l’instar de ce que s’était passé à Rabat quelques semaines auparavant. L’ISCSP est probablement la meilleure option pour conduire un tel séminaire au Portugal. Héritier direct de l’Ecole Supérieure Coloniale devenue ensuite, en 1954, l’Institut d’études supérieur de l’Outre-Mer, l’ISCSP, connu sous ce nom depuis 1976, assume donc une vocation internationale marquée. Intégré en 2013 à l’Université de Lisbonne, l’ISCSP a une renommée internationale et il propose une grande variété de formations aux étudiants portugais mais également à de nombreux étudiants internationaux provenant majoritairement de pays lusophones. L’offre comprend dix options de premier cycle, seize de mastère et neuf de doctorat, tous conformes au processus de Bologne. Adossé au magnifique parc de Monsanto et face à un panorama exceptionnel embrassant le quartier de Belèm et l’embouchure du Tage, l’Institut est installé dans un bâtiment qui lui est propre sur le campus universitaire Alto da Ajuda de l’Université de Lisbonne. Il jouit d’un environnement privilégié avec de nombreux espaces verts et des équipements fonctionnels et modernes. En ce qui concerne les espaces dédiés à l’enseignement, l’ISCSP dispose d’un total de 40 salles de classe, dont cinq amphithéâtres, réparties sur quatre étages. Toutes les salles disposent d’équipements multimédias aux meilleurs standards.
Par ailleurs, l’Institut dispose d’une bibliothèque généraliste d’une superficie de 2 029 m², d’une capacité de 194 places, ainsi que de quatre salles dédiées aux activités sociales et de trois salles d’étude de taille et de capacité variables. Toutes ces salles de classe sont également accessibles aux personnes à mobilité réduite. Le bâtiment dispose également d’une papeterie, d’une reprographie, d’un restaurant, d’un bar et d’un distributeur automatique de billets. Toutes les installations sont accessibles aux étudiants handicapés moteurs. C’est donc un écrin assez exceptionnel qui attendait les auditeurs de la 4ème SMHES Cycle « Jeunes des deux rives ».
Il faut aussi souligner l’appui que les forces armées portugaises ont apporté à la session puisque, pendant toute la durée de leur séjour, les auditeurs ont été hébergés par l’Institut Universitaire Militaire de Lisbonne (IUM). Situé dans le quartier historique de Belèm et donc non loin de l’ISCSP, l’IUM accueille les niveaux deux et trois de l’enseignement militaire supérieur portugais (formations équivalentes en France à l’Ecole de Guerre et au Centre des Hautes Etudes Militaires). Son mess situé au cœur d’un parc peuplé de paons en liberté offre des conditions d’hébergement et de restauration de haut niveau. Etre accueillis à l’IUM a donc permis aux auditeurs de la 4ème SMHES Cycle « Jeunes des deux rives » de côtoyer de nombreux et brillants jeunes officiers supérieurs portugais et internationaux en formation mais aussi de bénéficier de conditions de vie particulièrement confortables.
Arrivés le dimanche 16 Juin en fin d’après- midi et après une première nuit, passée au mess de l’IUM les auditeurs ont donc rejoint l’ISCSP le lundi 17 matin pour y débuter leur formation. La matinée a été ouverte par une conférence introductive faite à deux voix par les Professeurs Teresa de ALMEIDA e SILVA et Diogo CARDOSO sur l’identité et la politique étrangère du Portugal. Le pays actuel est en effet l’héritier direct d’une riche histoire dans laquelle grandes découvertes et empire colonial ont imprimé leur marque. C’est la raison pour laquelle, le Portugal, petit pays par sa superficie terrestre, reste une grande nation ouverte sur le monde et résolument tournée vers l’extérieur. Pays membre de l’OTAN et de l’UE, le Portugal entretient aussi des liens étroits avec les pays lusophones, ses anciennes colonies, que sont l’Angola, le Brésil, le Mozambique, le Cap Vert et le Timor oriental. Très tourné vers l’océan atlantique où se trouvent Madère et les Açores qui font partie de la République du Portugal, le pays revendique aussi une identité méditerranéenne qu’elle partage avec les autres membres du dialogue 5+5. Cette forte identité méditerranéenne se perçoit dans la culture portugaise, dans son architecture, sa cuisine et dans l’art de vivre en général que cultivent les Portugais. Commencer par un tel panorama présentait donc beaucoup d’intérêt pour les auditeurs afin que ceux qui ne connaissaient pas le Portugal puissent bien comprendre où et comment se situe ce pays qui n’est pas baigné par la Méditerranée mais qui fait cependant partie de sa sphère identitaire, politique et culturelle.
Le reste de la matinée a été ensuite consacré à l’organisation des travaux académiques que les auditeurs devaient mener durant la semaine. La session devait en effet se répartir en deux groupes afin de travailler sur les deux thèmes proposés comme fils directeurs de cette seconde semaine. Le premier thème était : « Y a-t-t-il une identité globale en Méditerranée occidentale et si oui comment s’en servir pour rapprocher les deux rives ? ». Le second était « l’Andalousie heureuse, un mythe ou une solution pour rapprocher les deux rives ? » La richesse et l’épaisseur de ces deux thèmes nécessitaient en effet de ne pas perdre trop de temps pour organiser le travail pendant les quatre jours réellement disponibles et c’est ce qui a été fait.
Selon le principe d’alternance entre des conférences, des séquences de travail en salle de classe et des sorties culturelles, l’après-midi de ce lundi 17 a été consacré à la visite de l’Assemblée Nationale de la République du Portugal. L’Assemblée de la République est le parlement monocaméral de la République portugaise depuis le 25 avril 1976. Elle est composée de 230 députés élus pour un mandat de quatre ans à la proportionnelle et exerce le pouvoir législatif, vote le budget et contrôle l’action du gouvernement. Elle siège au palais de São Bento, à Lisbonne et c’est ce palais que les auditeurs ont eu la chance de pouvoir visiter. A l’origine ce somptueux bâtiment était un monastère bénédictin construit à la fin du XIVème siècle par Afonso ÀLVARES mais, à la suite de la disparition des ordres religieux, il est devenu propriété de l’État portugais. Tout au long des XIXème et XXème siècles, le palais a connu de grandes séries de rénovations intérieures et extérieures qui ont fait que son apparence actuelle est totalement différente de celle du XIVème siècle. À l’intérieur du Palais de São Bento sont exposées des œuvres retraçant l’histoire du pays et on y trouve également des cryptes datant du XVIIème siècle. Cette visite fut aussi l’occasion d’approfondir les connaissances des auditeurs sur l’histoire politique du Portugal et tous particulièrement sur la nature et les origines du régime actuel. Après la révolution des œillets en 1974, consacrant un retour à la démocratie, la troisième République a été instaurée en 1976 avec un système parlementaire monocaméral. Depuis lors cette chambre des députés appelée « Assemblée de la République » siège au Palais de São Bento. Par ailleurs, le Palais accueille souvent de très hautes personnalité et, le lundi 17 juin, les auditeurs ont ainsi eu le privilège d’y apercevoir Mr Antonio GUTERRES, secrétaire général des Nations Unies et ancien premier ministre du Portugal alors qu’il était en visite avec une petite délégation.
La Journée du mardi 18 fut très académique avec trois conférences toutes plus intéressantes les unes que les autres. La première a été faite par La Professeure Sandra BALAO et était consacrée au sujet des migrations et de la sécurité en zone méditerranéenne. La seconde était dédiée aux processus de radicalisation des terroristes isolés, les loups solitaires et elle a été prononcée par le Professeur Nuno PAIXAO. A l’issue du déjeuner, ce fut au tour du Professeur Albino CUNHA de présenter aux auditeurs sa vision de la dimension stratégique de la coopération culturelle des jeunes générations dans la zone de la Méditerranée occidentale. Au terme de ces trois conférences passionnantes, les auditeurs ont bénéficié d’un peu de temps libre afin de pouvoir visiter cette magnifique capitale qu’est Lisbonne. Cette ville est en effet l’une des plus anciennes du monde et la deuxième plus ancienne capitale européenne (après Athènes), précédant de plusieurs siècles les autres capitales européennes modernes. Colonisée par des tribus préceltiques elle fut ensuite civilisée par les Phéniciens, puis par les Romains. Après la chute de l’Empire romain, la ville a été gouvernée par une série de tribus germaniques à partir du Ve siècle, notamment par les Wisigoths. Prise par les Maures au VIIIe siècle, Lisbonne redevint chrétienne en 1147 et peu après, en 1255, elle devint la capitale officieuse du Portugal, remplaçant Coimbra. C’est depuis le centre politique, économique et culturel du pays. L’agglomération de Lisbonne (Grand Lisbonne) compte une population légèrement supérieure à 2,100 millions d’habitants ce qui en fait la 15ème agglomération européenne en importance. C’est aussi la ville la plus riche du Portugal, avec un PIB par habitant supérieur à la moyenne du PIB par habitant de l’Union européenne. Lisbonne est reconnue comme une ville majeure en raison de son importance dans la finance, le commerce, la mode, les médias, le divertissement, les arts, le commerce international, l’éducation et le tourisme. Les monuments et les sites intéressants y sont innombrables mais les auditeurs n’avaient hélas que trop peu de temps pour tout voir. Au-delà des sites et monuments incontournables, Lisbonne offre aussi le charme de ses ruelles pentues et colorées et une atmosphère conviviale et chaleureuse dont il faut savoir profiter en s’attablant à une terrasse pour y déguster une bière locale ou les fameux pasteis de nata, ces tartelettes au goût envoûtant dont la recette est jalousement tenue secrète.
Le mercredi matin a donné l’occasion aux auditeurs de mieux connaître l’Institut Universitaire Militaire (IUM) où ils étaient hébergés. Une présentation de cet institut, de son histoire et de son action au profit de la formation et du perfectionnement des cadres des forces armées portugaises a débuté la matinée qui s’est ensuite poursuivie par une conférence passionnante faite par la Capitaine de Frégate Sofia JUNCEIRO sur le thème du lien entre les conflits et le trafic maritime. Cette thématique était bien choisie car, à l’issue du déjeuner pris en commun au mess de l’IUM, les auditeurs ont pu visiter le superbe musée de la Marine. Situé dans le quartier très touristique de Belèm, ce musée est installé dans l’incomparable écrin qu’est l’ancien monastère des Hiéronymites. Consacré à l’histoire de la marine et de la construction navale au Portugal, ce musée expose notamment de nombreuses maquettes ou répliques de navires de différentes époques, du Moyen Âge à l’époque contemporaine. La visite permet aussi la compréhension de la période des grandes découvertes et on peut ainsi mesurer l’importance du legs que cet âge d’or du Portugal a fait à l’humanité. Enfin, le reste de l’après-midi de ce mercredi a été consacré au travail par comité afin d’anticiper la journée suivante durant laquelle les auditeurs ont enchainé deux visites à l’extérieur de l’ISCSP laissant donc peu de temps pour préparer l’échéance de la restitution solennelle du vendredi suivant.
La participation des jeunes militaires aux SMHES Cycle « Jeunes des deux rives » se fait selon un principe de rotation entre les marines nationales, les armées de l’air et de terre des dix pays participants. 2024 était l’année de la Marine et tous les jeunes cadets présents cette année se destinent tous à une carrière dans la marine nationale de leurs pays respectifs. De ce fait il a été décidé par les organisateurs de ce second séminaire de consacrer une journée complète à la marine portugaise. La matinée du jeudi a ainsi permis aux auditeurs de visiter le poste de commandement de l’unité de la Garde Nationale Républicaine portugaise (équivalent de la Gendarmerie Nationale française) chargée de la protection des côtes et des frontières du pays. Après une présentation d’ensemble de cette unité, de son organisation, de ses moyens et de ses missions, les auditeurs ont eu ensuite le privilège de visiter la salle des opérations avant une présentation de matériels spécifiques. La position géographique du Portugal, pays situé aux portes de l’Afrique mais possédant aussi des territoires dans l’océan atlantique (Madère et les Açores) fait que le rôle des gardes côtes y est particulièrement important mais difficile. Les défis sont nombreux et parmi eux la contrôle des flux migratoires et du trafic de drogue arrivent en tête. A ces défis répondent le haut niveau opérationnel et l’engagement des hommes et des femmes de la Garde Nationale Républicaine portugaise, corps d’élite dont la réputation n’est pas usurpée.
La journée s’est ensuite poursuivie au sein de la base navale de Lisbonne. Située sur la rive Sud de l’embouchure du Tage, c’est la principale base navale du pays. S’y trouvent les grands commandements organiques chargés du soutien et de l’emploi de la marine portugaise mais aussi l’école navale et de nombreux autres organismes. Reçus avec beaucoup de chaleur par les officiers présents, les auditeurs ont débuté l’après-midi par un exposé de présentation générale de la marine portugaise selon le canevas classique : histoire, organisation, missions, moyens et défis. Héritière d’une longue et riche tradition navale, la marine portugaise reste une marine assez complète avec des bâtiments de surface et des sous-marins modernes. Le Portugal étant membre de l’OTAN et de l’UE, ses forces navales sont aux meilleurs standards de l’OTAN et elles sont très présentes et actives dans les exercices et les missions de l’Alliance atlantique comme dans ceux de l’Union Européenne. A l’issue de l’exposé, les auditeurs ont pu s’essayer au pilotage sur simulateur d’un navire de guerre puis ils ont eu le rare privilège de pouvoir visiter la frégate Bartolomeu DIAS. Reçus à bord par des membres de l’équipage de la frégate, les auditeurs se sont fait expliquer le rôle et les missions du bâtiment et surtout ils ont pu s’informer sur divers aspects de la vie embarquée. Pour les auditeurs civils de la session, pouvoir ainsi visiter en détail un navire de guerre a représenté un privilège exceptionnel et ils n’ont pas caché leur joie et leur émotion d’être montés à bord de ce superbe bâtiment de guerre.
Cette parenthèse au goût de sel s’est poursuivie le lendemain matin mais dans les murs de l’ISCSP cette fois. En effet, cette ultime journée du séminaire a débuté avec l’exposé du capitaine de frégate Aristides COSTA qui a présenté aux auditeurs la mission « Open Sea 23.1 » qu’il a récemment commandée. Cette mission d’une durée de six mois consiste en une série d’escales et de missions ponctuelles de coopération dans des pays lusophones d’Afrique mais aussi en Afrique du Sud et dans d’autres pays du Golfe de Guinée. Elle permet au Portugal de renforcer les liens avec chacun de ces pays et de continuer d’exercer une forte influence. Elle porte ses fruits et la marine portugaise la renouvelle très régulièrement.
Ensuite la fin de la matinée et le début de l’après-midi du vendredi 21 Juin ont été laissés libres afin que les auditeurs puissent mettre les dernières touches aux présentations solennelles de leurs travaux qui étaient prévues en fin d’après-midi. Rappelons ici que les auditeurs étaient répartis en deux groupes ; chacun de ces deux groupes étant chargé d’étudier l’un des deux thèmes suivants : « Y a-t-t-il une identité globale en Méditerranée occidentale et si oui comment s’en servir pour rapprocher les deux rives ? » et « l’Andalousie heureuse, un mythe ou une solution pour rapprocher les deux rives ? » En fin d’après-midi, les deux comités ont présenté des conclusions de très haute qualité et d’une grande pertinence prouvant ainsi qu’ils ont mené un travail très abouti de recherche et de réflexion sur les deux thèmes retenus mais qu’ils ont aussi éclairé et enrichi ces recherches et ces réflexions à la lumière des différentes conférences et visites de la semaine. Le résultat final des deux groupes a beaucoup et très favorablement impressionné le jury qui se composait des Professeurs Teresa de ALMEIDA e SILVA, Diogo CARDOSO et Nuno PAIXAO ainsi que de Madame Agathe DELORME, référente académique des SMHES et du directeur des SMHES. Comme pour le premier séminaire à Rabat, le résultat des travaux menés à Lisbonne fera l’objet d’une publication durant l’été. Une fois retombée l’émotion et la tension de cette excellente restitution finale, les auditeurs et le jury se sont ensuite rendus dans la salle d’honneur de l’ISCSP où a été faite la remise solennelle des attestations de participation au second séminaire de la 4ème SMHES Cycle « Jeunes des deux rives ». Ce moment fut aussi l’occasion pour les auditeurs et les cadres de la FMES qui les ont accompagnés de remercier très chaleureusement l’ISCSP et tout particulièrement les Professeurs Teresa de ALMEIDA e SILVA et Diogo CARDOSO pour ce très beau séminaire à Lisbonne qu’ils ont conçu, préparé et parfaitement exécuté. Sans eux rien n’aurait été possible. De surcroît, l’engagement et la générosité de l’ISCSP, de l’IUM et des deux professeurs sus-cités se sont une dernière fois manifestés dans la soirée lors de l’excellent diner de clôture qui a été offert par l’ISCSP à tous les participants dans un très beau restaurant au bord du Tage
Bien des yeux étaient humides au sortir de ce diner car l’heure était en effet venue pour toutes et tous de mettre un terme à cette 4ème session et de se séparer définitivement. Nul doute que cette belle initiative portée par la FMES, appuyée par l’UIR à Rabat et par l’ISCSP à Lisbonne, restera pour toujours dans le cœur et les mémoires de ces jeunes auditeurs tellement attachants. Leur excellent esprit, leur cohésion qui a si bien effacé grades, statuts et nationalités, la très grande qualité de leur réflexion et des leurs travaux collectifs prouvent la pertinence des SMHES Cycle « Jeunes des deux rives ». Les auditeurs de 2024 seront dans quelques années des décideurs dans leurs pays respectifs et il y a fort à parier qu’ils se souviendront de ces moments forts partagés à Rabat puis à Lisbonne, parenthèses exceptionnelles pendant lesquelles ils ont perçu à quel point les femmes et les hommes du monde méditerranéen sont proches et souvent semblables. Ils ont pu mesurer la richesse qui naît du dialogue, de la compréhension, de l’écoute et du respect de cet autre qui, en dépit des différentes nationalités, reste toujours un égal, un pair, un semblable, un frère. Puisse ce précieux viatique accompagner très longtemps les auditeurs de la 4ème SMHES Cycle « Jeunes des deux rives » sur le chemin de leurs vies.