Compétences

Combat aéroterrestre

Le Chef d’Etat-Major de l’Armée de terre (CEMAT) a mis en avant l’importance cardinale de l’adaptation de l’armée de Terre à un contexte mondial en plein bouleversement. Les tensions extrêmes au Levant ou la guerre en Ukraine illustrent un moment de bascule géostratégique caractérisé par le retour de la guerre et le recours désinhibé à la violence, la contestation de notre système de valeurs et du droit international, et enfin l’accélération technologique.

L’armée de Terre a pris la mesure de ce moment en entamant depuis un an une transformation en profondeur. Sa finalité est de la rendre prête immédiatement à faire face à toute menace tout en innovant pour préparer demain.

De plus, 2025 constitue la deuxième année de mise en œuvre de la loi de programmation militaire 2024-2030 qui prévoit une augmentation de +3,3 milliards d’euros pour la mission Défense portée ainsi à 50,5 milliards d’euros hors pensions. L’armée de Terre bénéficie directement de cette hausse. Cependant, le contexte de forte instabilité politique intérieure et extérieure pourrait avoir deux types de conséquences sur ce budget à court ou moyen terme. D’un côté, une baisse de budget est envisageable si la situation économique et les finances publiques françaises imposent de trouver des économies, y compris sur la mission de défense (ce qui n’est pas envisagé pour le moment). D’un autre côté, Donald Trump imposera certainement à ses alliés et partenaires d’augmenter la part du budget de leur défense à 3 ou 4% du PIB.

Les développements capacitaire et RH de l’armée de Terre dépendent complètement du budget qui lui sera alloué.

Problématique et objectifs de l'Observatoire

Quelles adaptations l’armée de Terre doit-elle opérer en vue de répondre aux défis de toutes natures auxquelles il lui faudra faire face en 2040 ? C’est la question à laquelle l’observatoire Armée de terre 2040 a vocation à répondre. Porté par l’Institut FMES en partenariat avec l’IESD pour la période 2025-2028.

Pour mener ce travail d’analyse prospective, 2040 semble être un horizon idoine : suffisamment éloigné pour permettre une réflexion qui s’affranchisse de l’actualité et des limites de la planification capacitaire, suffisamment proche pour rester intelligible. Il faut donc identifier puis éclairer les principales variables, qu’elles soient endogènes ou exogènes, dont dépend l’évolution du « système armée de Terre ».

Aide à la décision pour préparer l'avenir

Apporter au CEMAT et aux dirigeants de l’armée de Terre tous les éléments d’appréciation de situation sur l’évolution de la conflictualité, analyser l’organisation actuelle de l’armée de Terre et la confronter à d’autres modèles, pour en dégager ses forces et ses faiblesses, formuler des recommandations

Nourrir la réflexion stratégique et prospective Terre

Stimuler et enrichir la pensée militaire de l’armée de Terre en renforçant les liens avec la recherche française et internationale, afin de bénéficier d’une expertise indépendante sur les questions spécifiquement terrestres, peu abordées hors de l’institution. Il s’agit aussi d’assurer la relève en impliquant de jeunes chercheurs.

Favoriser l'innovation

En identifiant les innovations technologiques civiles et militaires, structurantes et disruptives, « high-low mix » accessibles, et en observant les méthodes d’innovations adaptatives et réactives des autres armées, sélectionner les bonnes pratiques et les bonnes idées pour orienter et accélérer l’innovation (procédures et techniques) au sein de l’armée de Terre.

Faire rayonner la pensée militaire Terre

Partager les conclusions des études en interarmées, en interministériel et en interalliés, ainsi que dans le milieu civil, notamment auprès des industriels, des élus et des personnes influentes concernées par les questions de défense ; il s’agit de contribuer à la bonne et claire compréhension des problématiques terrestres et des enjeux à venir.

Renforcer notre connaissance des autres armées de Terre

Celles alliées, neutres ou hostiles (potentielles ou avérées).

Publications

Armée de Terre 2040

Quels défis liés au développement de systèmes autonomes sur le théâtre de combat aéroterrestre ?

Les systèmes autonomes couplés à l’intelligence artificielle transforment profondément le champ de bataille aéroterrestre. Drones armés, robots de combat, essaims collaboratifs : ces technologies modifient les équilibres stratégiques et posent de nouvelles questions éthiques. L’institut FMES revient dans une infographie sur les grands défis liés à cette transformation : doctrine

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L'équipe de l'Observatoire

Bertrand Toujouse
Directeur de recherche de l'Observatoire Armée de Terre 2040

Le GCA (2s) Bertrand Toujouse possède une expérience opérationnelle et stratégique de près de 40 années de service dans l’armée de Terre. Il a occupé de nombreuses fonctions clés au sein de l’état-major des armées et de l’armée de Terre, avec une expertise reconnue dans les domaines des opérations, du renseignement, des relations internationales et de la planification capacitaire. Il a également dirigé les opérations spéciales françaises (GCOS) et commandé les forces terrestres, avant de devenir le premier commandant Terre Europe. Diplômé de l’IHEDN, du CHEM, de la Sorbonne (sciences politiques) et d’HEC (MBA), il allie expérience de terrain, hauteur stratégique et compétences en analyse politico-militaire. Son parcours témoigne d’une connaissance fine des enjeux d’anticipation, d’adaptation et de transformation des forces. En septembre 2025, il rejoint la FMES comme directeur de recherche de l’observatoire Armée de terre 2040. À ce poste, il conduit une réflexion prospective sur les évolutions doctrinales, capacitaires et géostratégiques de l’armée de Terre. 

Pascal Ausseur
Directeur Général

Entré à l’Ecole navale en 1981, le vice-amiral d’escadre (2s) Pascal Ausseur a eu une carrière opérationnelle dans les forces de surface, notamment au sein du groupe aéronaval. Ayant navigué une quinzaine d’années, il a commandé la mer à trois reprises (Jaguar, Commandant L’Herminier et Jean Bart). Il a par la même participé à de nombreuses missions opérationnelles, notamment en Méditerranée. À l’issue, il a assumé des responsabilités dans le domaine politico-militaire et des relations internationales au sein de l’état-major des armées, des instances internationales (ONU, UE, OTAN) et de la Direction générale de l’armement. Après avoir servi à deux reprises au sein du cabinet du ministre de la Défense en étant chef de la cellule internationale « Monde occidental et Asie » puis chef de cabinet militaire, il a été nommé préfet maritime, commandant la zone et l’arrondissement maritimes de la Manche et de la mer du Nord. Il a rejoint la direction en octobre 2018 de l’institut FMES.

 
Pierre Razoux
Directeur Académique et Géopolitique

Docteur habilité à diriger les recherches, Pierre RAZOUX a dirigé jusqu’à son arrivée à la FMES le domaine « Europe / Russie / Méditerranée / Moyen-Orient » à l’Institut de Recherche Stratégique de l’Ecole Militaire. Il a dirigé auparavant le programme « Afrique du Nord / Moyen-Orient » au Collège de Défense de l’OTAN, après avoir servi à la Délégation aux Affaires Stratégiques du ministère de la Défense. Ancien auditeur de la 67e session nationale de l’IHEDN, il a une expérience pratique du terrain, de la géopolitique et des négociations internationales. Expert reconnu du Moyen-Orient et du bassin méditerranéen, il enseigne à Science Po, HEC, à l’université Paris-Dauphine, à l’école de guerre et au Collège de Défense de l’OTAN. Il a navigué sur plusieurs navires dont le porte-avions Charles de Gaulle. Il est l’auteur de nombreux ouvrages de référence (notamment Tsahal, La guerre Iran-Irak, Le Siècle des as) récompensés par plusieurs prix littéraires. Concepteur de wargames, il a mis en place des ateliers dédiés au profit d’acteurs universitaires et institutionnels.

 
Marie-Caroline Debray
Responsable des relations internationales et des affaires publiques

Marie-Caroline Debray a rejoint l’équipe de la FMES en 2020 en tant que chargée de coopération nationale et internationale. Diplômée de Sciences Po Aix-en-Provence et de l’Université Aix-Marseille, Marie-Caroline a une double spécialisation en politiques européennes et en relations internationales. Avant son arrivée à l’institut FMES, Marie-Caroline a travaillé au sein de plusieurs think-tanks aux Etats-Unis et en République Tchèque ainsi que pour l’OTAN au sein du Riga Stratcom Center of Excellence. 

 Ces différentes expériences lui ont permis de développer son appétence pour l’expertise stratégique au profit d’une meilleure compréhension des enjeux structurants de la scène internationale.

Joséphine Dutardre
Chercheuse Junior - Chargée de mission au pôle rayonnement

Diplômée de Sciences Po Aix, Joséphine Dutardre a plusieurs expériences en ambassade. Après avoir intégré l’ambassade du Pérou à Paris en tant que chargée du service culturel, de presse et de communication, elle a intégré l’ambassade de France en Argentine pour une expérience au Service de Sécurité Intérieure (SSI). Elle a également intégré le ministère des Armées (bureau plans OTAN-UE) dans le cadre de son Master 2 à l’Université Paris-Dauphine (PSL). Auditrice des Jeunes IHEDN, elle a rejoint l’Institut FMES en 2025, en tant que Chercheuse Junior et Chargée de projets au Pôle rayonnement. Ses thématiques d’études sont liées aux technologies d’armement, à la dissuasion nucléaire, ainsi qu’à la défense de l’Europe. 

Jean-Yves Bouillaud
Chercheur associé

Le général de division (2S) Jean Yves BOUILLAUD a effectué une carrière diversifiée au sein de l’armée de Terre.

Officier de l’Aviation légère de l’armée de Terre (ALAT), il a notamment commandé le 3ème régiment d’hélicoptères de combat et l’école de l’ALAT.

Dans le domaine des opérations, il a servi aux différents niveaux de commandement (tactique, opératif et stratégique) et a été engagé à plusieurs reprises en opérations extérieures dans les Balkans et en Afrique, lui permettant ainsi d’agir aussi bien dans un cadre national que dans celui de l’OTAN ou de l’Union européenne.

Diplômé de l’US Army Command and General Staff College (Fort Leavenworth), de l’US Joint Forces Staff College (Norfolk) et du Collège de défense de l’OTAN (Rome), il a mis à profit ces formations réalisées à l’étranger en servant notamment au siège de l’OTAN à Bruxelles et en tant que chef de la division des opérations (J3) du Commandement interarmées et interalliés de Brunssum (Pays-Bas).

Il rejoint la FMES en novembre 2025 en tant que chercheur associé dans le cadre de l’Observatoire armée de Terre 2040.

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