Notre directeur académique décrypte la cession de l’ancien porte-avions Foch par le Brésil à la Turquie pour ferraillage, dans un contexte de risque de manipulation de l’information par les autorités turques.
Vendu à la Turquie pour y être démantelé, l’ex porte-avions Foch pourrait finalement continuer
de naviguer. Un ancien amiral turc propose d’utiliser le navire pour former des marins.
Promis à la démolition sur la côte turque, plus précisément dans les environs d’Izmir, après que la marine brésilienne l’a vendu pour 1,5 million d’euros à la société Sök Denizcilik (nos éditions du lundi 22 mars 2021), le Sao Paulo (ex-porte-avions Foch) pourrait jouer les prolongations. Cet hypothétique changement de programme est né des déclarations de l’amiral turc Mustafa Cihat Yayci. Dans une double interview accordée les 24 et 26 mars derniers à la chaîne de télévision en ligne VeryansinTV, l’ancien chef d’état-major de la marine turque a en effet proposé de renoncer au démantèlement du Sao Paulo et de l’utiliser au profit des forces navales, notamment pour la formation des équipages de futurs porte-avions turcs (1).
Pas d’avion adapté
Directeur académique de la Fondation méditerranéenne d’études stratégiques, Pierre Razoux, spécialiste du Moyen Orient, n’accorde que peu de crédit aux déclarations de l’ancien officier général turc […]
(1) Les ambassades du Brésil et de Turquie à Paris ont été sollicitées mercredi 7 avril à ce sujet, mais n’ont pas été en mesure de commenter ces déclarations dans les délais.