A Gaza, les affrontements meurtriers perdurent entre Israéliens et Palestiniens. Dimanche 23 septembre, un Palestinien a été tué d’une balle dans la tête alors que des Gazaouis s’étaient rassemblés dans le but de lancer des pierres et des pneus enflammés en direction de soldats israéliens.
La situation ne cesse de se détériorer depuis le 30 mars, date à laquelle ont débuté des manifestations pour demander la levée du blocus israélien. Depuis 2007, date à laquelle le Hamas, un mouvement islamiste, remporte les élections législatives, Israël et l’Egypte imposent un embargo à la bande de Gaza. Trois guerres ayant opposé Israël et le Hamas ont eu lieu et, depuis la fin du mois de mars, au moins 180 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens. Les conséquences d’une telle situation sont psychologiques, sanitaires, écologiques et économiques. En effet, l’économie gazaouie est dite « en chute libre » : la croissance négative est d’environ 6% pour le premier trimestre 2018. Ce chiffre peut encore s’aggraver et s’ajoute à un taux de chômage historique de 53% de l’ensemble de la population et de 70% concernant les jeunes.
Entourées d’un mur et privés d’échange avec l’extérieur, deux millions de personnes vivent dans cette enclave de Gaza. La région est prise en tenailles par les querelles intra-palestiniennes entre Fatah et Hamas, mais également par les velléités israélo-américaines. Si le Président américain Donald TRUMP affirme pencher pour la première fois pour la solution à deux Etats lors de l’Assemblée générale des Nations-Unies à New York, le plan de paix préparé par Jared KUSHNER, gendre et conseiller du Président, est très attendu. KUSHNER aimerait faire de Gaza un proto-Etat ou une sorte d’entité autonome liée à l’Egypte.
Plus tôt cette année, Washington a décidé de déplacer son ambassade, de couper les financements aux programmes d’appui aux Palestiniens et notamment à l’UNRWA, l’agence de l’ONU concernant les camps de réfugiés palestiniens. 70% de la population à Gaza bénéficie du statut de réfugié et la situation risque de devenir de plus en plus précaire sans cette aide. Ces décisions américaines interviennent après que Mahmoud ABBAS, Président de l’Autorité palestinienne ait décidé de couper les liens avec Washington. De plus, marginalisé sur la scène internationale, le leader de 83 ans est quasi abandonné par son peuple. Alors qu’en 2017 était envisagée une tentative de réconciliation entre Fatah et Hamas, les positions restent figées, le Fatah espérant toujours pouvoir récupérer la bande de Gaza.